L'innovation énergétique entre dans les poulaillers
Si seulement il existait un échangeur de chaleur pouvant supporter la saleté d’un poulailler ou autre bâtiment d'élevage, les agriculteurs québécois pourraient enfin réduire leur facture énergétique. C’est désormais possible grâce à une solution novatrice et prometteuse, imaginée par l’entreprise québécoise ESA et développée grâce à la subvention du programme Innovation efficace d’Énergir
Innovation
Récupérer la chaleur en milieu contaminé. Jusqu'à
50%
d'économies de chauffage
Subvention
150 000$
pour le prototypage et la démonstration.
Obtenir de l'air de qualité
Ventiler les poulaillers pour évacuer l’air vicié, en amener du neuf, chauffé à 28 °C de manière homogène, sont des défis de taille. Dans un bâtiment normal, il est possible de réduire les coûts en installant un échangeur qui préchauffe l’air propre entrant, en recyclant la chaleur de l’air sortant. Mais jusqu‘à maintenant, les aviculteurs n’avaient pas cette possibilité.
« Cela fait 30 ans que les échangeurs disponibles ont tendance à se boucher, à s’englacer, et nécessitent plus d’une heure d’entretien entre chaque cycle d’élevage. Avec dix appareils, les éleveurs perdent jusqu'à une journée complète de travail. »
__ Gabriel Gagné-Marcotte, directeur général d’ESA.
Un échangeur de chaleur ingénieux
L’innovation proposée par ESA s’attaque aux problèmes de coûts, d’entretien et de qualité de l’air chaud des poulaillers.
Le concept
Une hélice à double flux aspire l’air froid extérieur et expulse l’air chaud intérieur de façon isolée, par l’intermédiaire d’une « cassette » accrochée au plafond du poulailler. Celle-ci recueille la saleté et épargne le système de ventilation. Ce dispositif peut être retiré et nettoyé facilement en cinq minutes, au jet d’eau.
Démontrer le potentiel de la technologie au Québec
Une fois l’idée née, il faut la prototyper, la tester, puis la démontrer aux clients potentiels. À chaque étape, ESA a trouvé un allié dans le développement de sa solution avec le programme Innovation, qui vise à soutenir des innovations énergétiques permettant une utilisation plus efficace du gaz naturel, qui sont prometteuses et qui ont un bon potentiel de commercialisation.
« Ce sont les premiers qui ont cru en notre projet, ce qui n’était pas évident. Leur aide a été déterminante. », dit le Dr. Daniel Rousse, professeur à l’École de technologie supérieure et fondateur d’ESA.
Énergir a fourni à ESA une première aide financière de 75 000 $ pour contribuer au prototypage de sa solution, puis 80 000 $ pour réaliser des tests et des ajustements dans de réels poulaillers. Aujourd'hui, cette solution est disponible pour tout type de bâtiment d'élevage ventilé et est admissible à notre programme Implantation de mesures efficaces.