L'ensemble de notre clientèle peut maintenant opter pour le gaz naturel renouvelable (GNR) dans son profil d'achat.
Qu'est-ce que le gaz naturel renouvelable?
Produit à partir de matières résiduelles organiques, le GNR est une énergie renouvelable qui permet de remplacer une énergie fossile et de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) ciblées par la lutte contre les changements climatiques.
Le gaz naturel renouvelable, une énergie pertinente dans la transition énergétique

Réduction des gaz à effet de serre d'origine fossile
Le GNR permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre ciblées par la lutte contre les changements climatiques de deux façons : en valorisant le méthane issu de la décomposition naturelle des résidus organiques et en remplaçant une énergie fossile par une énergie renouvelable. D’ailleurs, dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, Énergir est tenue, en vertu d’une obligation réglementaire, de livrer une certaine quantité de GNR.

Valorisation des déchets organiques
Produire du GNR avec vos pelures de légumes ou autres résidus alimentaires est plus simple que vous ne le pensez. En effet, le méthane émis par la décomposition des matières organiques peut être récupéré pour en faire de l’énergie renouvelable. Et le processus de production de GNR produit également un fertilisant susceptible d'être utilisé, à certaines conditions, pour les plates-bandes et les terres agricoles.

Une énergie qui peut être produite chez nous
Si on vous disait que votre municipalité peut produire du gaz naturel renouvelable à partir de vos déchets organiques? Il s’agit en effet d’une solution concrète pour les municipalités dans la gestion de leurs matières résiduelles.

De l'énergie à revendre
Des déchets qui ont de l’énergie à revendre : on adore! La production de GNR pourrait permettre à des municipalités, des agriculteurs et même d’autres types d’entreprises de développer de nouvelles sources de revenus grâce à leurs matières organiques résiduelles.
Comment le GNR est-il acheté et distribué ?
Le GNR circule dans le même réseau que le gaz naturel d’origine fossile. Comme les molécules de gaz naturel renouvelable et fossile voyagent ensemble et sont complètement interchangeables, il est impossible de différencier ce qui se rend réellement aux appareils de la clientèle. Énergir attribue contractuellement à sa clientèle qui achète volontairement du GNR sa part acquise.
Lumière sur quelques producteurs locaux
Pour répondre à la demande grandissante de GNR, Énergir s'approvisionne auprès de producteurs nord-américains, et ceux-ci sont de plus en plus nombreux au Québec.
Saint-Hyacinthe
Depuis janvier 2018, la municipalité de Saint-Hyacinthe produit de l’énergie grâce à la biométhanisation. Elle a été la première ville du Québec à faire ce pas vers l’autonomie énergétique. La quantité de GNR qu’elle produit est suffisante, entre autres, pour chauffer les bâtiments et propulser des véhicules de la Ville. Elle permet ainsi de réduire les émissions de GES d’origine fossile. Voilà un bel exemple de valorisation des émissions de méthane issues des déchets et de production locale d’énergie renouvelable.

Coop Agri-Énergie Warwick
La Coop Agri-Énergie Warwick est la toute première coopérative agricole dédiée à la production d’énergie renouvelable au Québec. Elle réunit une dizaine de producteurs agricoles de la MRC d’Arthabaska qui produisent, depuis le printemps 2021, du GNR à partir de lisier et de fumier de bovins laitiers, mélangés à des matières organiques résiduelles d’entreprises environnantes. Les installations de biométhanisation ont été conçues et construites par Coop Carbone, qui en est également l’exploitant. Coop Carbone est une coopérative de solidarité à but non lucratif qui travaille au développement de projets coopératifs de biométhanisation agricole.
Ville de Québec
Depuis février 2024, la Ville de Québec injecte du gaz naturel renouvelable dans le réseau d’Énergir. Le centre de biométhanisation de l’agglomération de Québec (CBAQ) permet de traiter jusqu'à 86 600 tonnes par an de résidus alimentaires, ainsi que jusqu'à 96 000 tonnes par an de bio-solides - des matières provenant de la station d’épuration des eaux usées.

Vous souhaitez devenir un producteur de gaz naturel renouvelable?
Nous avons conçu un guide d'information destiné à ceux qui ont de l'intérêt pour les projets de production de gaz naturel renouvelable.
Vous cherchez un site propice à la production de gaz naturel renouvelable?
Nous avons cartographié les zones du recensement agricole fédéral de 2021 pour aider les promoteurs à se positionner au cœur des gisements organiques et à proximité de notre réseau.
Consultez la carte

Oui, s’il est produit à partir d’une source renouvelable. Il existe cinq principales sources d’énergie renouvelable : le soleil, le vent, l’eau, l’énergie provenant du sol (géothermie) et la matière organique. C’est la matière organique résiduelle qui est utilisée dans le cas du gaz naturel renouvelable (GNR). Déchets de table, eaux usées, fumier et lisier agricole se renouvellent sur des cycles très courts.
Énergir travaille fort à réduire l’empreinte carbone du gaz naturel qu’elle distribue. Elle croit que pour y arriver, le GNR doit faire partie de la solution. Pour son année financière 2025-2026, la cible réglementaire est de distribuer 5 % de GNR à sa clientèle pour remplacer une part équivalente de gaz naturel fossile. Pour assurer la distribution de volumes grandissants, Énergir s’approvisionne auprès de différents producteurs nord-américains, incluant de plus en plus de producteurs au Québec. La filière du GNR au Québec a le potentiel d’aller beaucoup plus loin, et pour cela, nos équipes sont à pied d’œuvre afin de mobiliser les acteurs impliqués dans son développement.
Notre souhait est que chaque aliment soit utilisé à sa pleine valeur. Nous sommes toutefois conscients que, peu importe les efforts de réduction du gaspillage alimentaire, certaines matières organiques, comme les noyaux, les écailles et certaines pelures, ne seront jamais consommées. Grâce au gaz naturel renouvelable, nous voulons valoriser les matières organiques qui se retrouvent dans les bacs bruns pour leur offrir une seconde vie, pleine d’énergie.
Énergir est convaincue que la complémentarité des énergies est une façon efficace de réduire les gaz à effet de serre d'origine fossile. Comme on le dit souvent, il faut la bonne énergie à la bonne place!
C’est pourquoi nous misons sur le gaz naturel renouvelable pour contribuer à la décarbonation des usages énergétiques qui sont difficilement électrifiables. C’est notamment le cas lorsqu’une flamme est nécessaire dans un procédé industriel, ou pour chauffer des bâtiments dans des zones où les capacités électriques sont saturées ou lors des périodes de pointe hivernale.
La combustion du GNR n’est pas sans émissions; elle entraîne des émissions de GES (CO2, CH4 et N2O) au même titre que la combustion du gaz naturel fossile. Le CO2 est le principal GES émis (plus de 99 % des émissions de combustion). Cependant, les émissions de CO2 découlant de la combustion du GNR ne sont pas visées par les objectifs de lutte contre les changements climatiques, contrairement à celles découlant de la combustion du gaz naturel fossile. En effet, la combustion du gaz naturel fossile libère du CO2 qui était séquestré depuis des millions d’années dans les formations géologiques. Du côté de la combustion de GNR, le CO2 libéré dans l’atmosphère (CO2 biogénique) était séquestré dans les résidus organiques (résidus alimentaires, lisiers, fumiers, eaux usées, etc.), qui se renouvellent beaucoup plus rapidement. Le CO2 biogénique se trouvait ainsi dans l’atmosphère il n’y a pas si longtemps, a été absorbé par les résidus organiques et le sera à nouveau. L’effet du CO2 biogénique sur le climat dépend de différents facteurs, dont la source des résidus organiques.
Bien qu’elles soient aussi biogéniques, les émissions de combustion de N2O et CH4 (moins de 1 % des émissions de combustion) du GNR doivent être déclarées dans les émissions directes (connues comme étant les émissions de portée 1) de la personne utilisant le GNR dans son bilan GES.
Le CO2 biogénique émis lors de la combustion doit aussi être quantifié, mais déclaré distinctement des émissions de portée 1 dans le bilan GES. La réglementation encadrant le système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de GES prévoit ainsi que ces émissions de CO2 doivent être déclarées, mais n’ont pas à être couvertes par des droits d’émission dans le cadre du système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de GES du Québec.
En revanche, toutes les émissions de GES (CO2, CH4 et N2O) découlant de la combustion du gaz naturel fossile doivent être déclarées dans les émissions directes (émissions de portée 1) de la personne utilisant le gaz naturel fossile dans son bilan GES.
Les phases de production de GNR émettent des GES. Des GES sont aussi émis lors de sa transmission et sa distribution.
Énergir a une obligation réglementaire de livrer une quantité minimale de GNR au cours de son année financière (2 % en 2023-2024, 5 % en 2025-2026 et 10 % en 2030-2031). Lorsqu’une partie de ce GNR n’est pas achetée de façon volontaire par sa clientèle, Énergir doit socialiser le coût des volumes restants auprès des clients n’achetant pas la quantité minimale prévue au règlement. Ainsi, si la demande des clients volontaires ne dépasse pas le seuil réglementaire relativement à la quantité de GNR à être livrée, les achats volontaires n'auront pas d'impact sur la réduction des émissions de GES au niveau du Québec attribuables au GNR . À l'inverse, si les achats volontaires dépassent ce seuil réglementaire, ils permettront de réduire encore plus les émissions de GES au niveau du Québec attribuables au GNR.
Les client·e·s pourront tenir compte de leur achat de GNR dans le cadre de leur bilan GES. Pour plus de précision sur la manière de comptabiliser les différentes émissions de GES liées à la combustion du GNR dans un bilan GES, voir la question plus haut « Comment les émissions de GES liées à la combustion du GNR sont-elles comptabilisées? ».
Il s’agit d’un tarif permettant de répartir les coûts liés au volume de GNR pour atteindre l’obligation règlementaire et invendu auprès de la clientèle volontaire pour en acquérir. En effet, en vertu d’une obligation règlementaire, Énergir est tenue de livrer une certaine quantité de GNR dans son réseau. Lorsqu’une partie de ce GNR n’est pas achetée de façon volontaire par sa clientèle, Énergir doit socialiser le coût des volumes restants auprès des clients n’achetant pas la quantité minimale prévue au règlement.
Nous avons conçu un guide de bonnes pratiques destiné à tous ceux et celles qui ont de l’intérêt pour des projets de production de gaz naturel renouvelable (GNR).
- Promoteurs de projets
- Industriels qui possèdent des matières organiques
- Producteurs agricoles qui souhaitent participer à un projet de GNR ou l’exécuter