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Plus de stations, plus de camions et vice versa

Par Thierry Salem
Directeur des ventes, marché du carburant, Énergir

L’adoption du gaz naturel véhicules (GNV) dans les transports lourds repose avant tout sur son réseau de ravitaillement. Bonne nouvelle, le nombre de stations de ravitaillement public augmente le long de l’autoroute 401 et maintenant on y retrouve assez de stations publiques pour que le ravitaillement se fasse sans soucis. En Ontario, 3 nouvelles stations ont vu le jour en 2018 sur ce corridor et deux sont présentement en construction au Québec. De quoi permettre à encore plus de transporteurs, gros et petits, de réduire leurs coûts en carburant et leur empreinte écologique.

Le gaz naturel comprimé (GNC), jadis réservé au transport régional faute d’infrastructures, peut désormais alimenter tous les itinéraires sur ce corridor et d’autres au Canada, ainsi qu’aux États-Unis où 1 680 stations au GNC sont en opération.


Les camions-bennes à l’avant-garde


RCI Environnement, filiale québécoise de Waste Management, le géant nord-américain de la collecte de matières résiduelles a emboîté le pas vers le GNV au Québec. Située à Longueuil, sa station au GNC alimentera en février prochain 14 nouveaux camions-bennes flambants neufs. L’entreprise dit vouloir étendre le GNV à toute sa flotte au Québec.

L’initiative de RCI Environnement démontre l’attrait croissant du GNV pour la collecte des matières résiduelles. De plus en plus d’entreprises du secteur, petites et grosses, y voient la solution idéale de carburant alternatif, tant du point de vue économique qu’environnemental. Déjà, plus de 200 camions-bennes au GNV desservent les collectivités du Québec.

L’idée fait aussi son chemin dans le secteur alimentaire grâce à des pionniers comme Métro, qui est en train de faire l’essai d’un tracteur au GNV grâce au service de location de EBI Environnement. L’épicier québécois compte ainsi profiter des corridors de transport désormais bien ravitaillés pour bénéficier des avantages économiques et atteindre ses cibles de réduction de GES.

Mais le GNV ne sert pas qu’à réduire le gaz à effet de serre et les particules fines responsables du smog. Ses avantages économiques demeurent eux aussi indéniables. Au travers des fluctuations économiques, le GNV est le choix le plus rentable à long terme.

Des économies en bout de route


Pour reprendre le cas de la collecte des matières résiduelles, un transporteur qui aurait acheté un camion-benne au GNV en 2012 aurait économisé 125 000 $ jusqu’ici par rapport au diesel, même si celui-ci a connu des baisses de prix pendant plusieurs années. Cela représente 1 700 $ par mois et par camion, dans un secteur où les véhicules sont généralement amortis après 3 ans et demi, et opérés pendant une douzaine d’années.

Quand on sait que le carburant représente jusqu’à 30 % des coûts pour bien des transporteurs, la stabilité des prix du GNV a de quoi les rassurer. Et c’est l’ensemble du public qui profite des retombées environnementales.